Anthénor Pigoreau est un vieil homme riche. Il est retrouvé assassiné, allongé dans son sang. Sur le plancher, près de lui, est écrit à la pointe de son doigt ensanglanté « Monis ». La police n'a pas beaucoup à réfléchir pour trouver le coupable : le neveu du mort s'appelle Monistrol, il a des soucis d'argent et il est l'unique héritier. Mais, très vite, l'agent de la sûreté, Méchinet, et son acolyte, l'officier de santé, Godeuil, ont une tout autre hypothèse...
Un enquêteur accompagné d'un médecin, voilà un duo d'investigateurs qui nous rapelle quelque chose. Rien d'étonnant puisque Conan Doyle n'a jamais caché avoir beaucoup lu les romans d'Émile Gaboriau, connu et reconnu comme le premier auteur français à avoir donné ses lettres de noblesse au genre policier.
Si Émile Gaboriau est principalement connu pour son personnage de Lecoq, un policier inspiré par Vidocq et le personnage d'Edgar Poe, le chevalier Dupin, il a également écrit de nombreuses autres aventures, notamment sous forme de feuilletons pour "Le Petit Journal".
"Le petit vieux des Batignolles" est une nouvelle publiée à titre posthume qui, au travers d'une histoire plutôt classique, démontre toute l'excellence de la narration et du style d'Émile Gaboriau.